Le mois dernier, je me suis aventurée dans un domaine inconnu : le monde équin. Comme Mary Poppins, j’ai quitté les chevaux de bois du manège pour rejoindre les chevaux bien réels de Stéphane Wattinne et Hélène Tanchon de « Equilibre-coaching », coachs équins. Avec Stéphane, j’ai découvert des pratiques nouvelles qui m’ont profondément intéressée et touchée. C’est pourquoi je souhaitais les partager avec vous dans cet article…
Place à l’émotion
« Le bon cheval n’a pas besoin d’éperons ». Ce proverbe turc s’est révélé juste lors de ma découverte des séances d’équicoaching. Peut-être faudrait-il lui ajouter qu’un bon cheval n’a pas besoin d’éperons lorsque le maître sait l’écouter et le comprendre. Ce langage sans parole repose avant tout sur les sensations et les émotions. Pour comprendre le cheval, il est essentiel de faire de la place en soi pour écouter, il est important de se connaître soi-même pour dépasser ses peurs et réussir à faire confiance sans recourir à ses repères habituels. En effet, le langage humain n’a plus vraiment sa place dans l’échange avec le cheval. Ce nouvel équilibre oblige à s’ancrer dans le présent et à lâcher prise.
Plongée dans l’inconnu
Pourquoi ai-je été séduite par l’équicoaching ? Sans doute parce que l’équitation et le dressage me sont des mondes étrangers et que j’aime me confronter à l’inconnu. J’ai été troublée par cette approche nouvelle. Le cheval se révèle proche de nous puisqu’il agit comme nous. Il se synchronise à l’homme, il est sensible aux ressentis de l’humain. Son effet miroir est bouleversant. En effet, la véritable inconnue dans l’échange se révèle bien plus être nous-même que le cheval. Il y a donc presque une inversion des positionnements. Le cheval nous sort de notre zone de confort et nous oblige à nous interroger sur nous-même.
Sursaut créatif
J’ai senti que cette approche différente et créative pourrait être réinvestie lors des accompagnements collectifs et individuels. L’aspect ludique -comme j’aime à le pratiquer- est placé au centre de l’interaction avec le cheval. Le leadership et la coopération peuvent être envisagés en lien avec le cheval. Les réactions de l’animal et de l’homme en disent long sur notre approche, notre positionnement, notre « style de management ». Parce que cette approche est différente, dérangeante et déstabilisante, elle est riche et peut fournir les bases propices au changement. Je préconise donc d’utiliser cette technique sur le thème de la coopération dans le cadre de l’animation d’un CODI.