Mary Poppins aurait sans doute pu traverser un des tableaux de David Hockney tant ses paysages immenses et ses couleurs vives attirent l’œil, invitent à la promenade, plongent dans un ailleurs. Tous les deux possèdent des pouvoirs incroyables qu’il soit artistique, magique ou humain. Ce qui me rapproche aujourd’hui de David Hockney c’est son goût particulier pour les expériences étonnantes qui remettent en cause le cadre, la stabilité et les convenances. Qu’avons-nous en commun, moi « Mary Coach » et lui David Hockney ? Tout et rien à la fois.
- Observer le réel et partager ses connaissances
Parcourir l’exposition Hockney, c’est prendre conscience que l’appréhension du réel est avant tout une question d’angle, de point de vue et d’échelle. Dans le coaching comme dans l’art d’Hockney, cela se vérifie profondément. Le don de l’observation qu’il déploie dès son plus jeune âge fait étrangement écho à ma manière de m’intéresser aux fonctionnements, aux schémas, aux difficultés et aux challenges des hommes et des femmes qui m’entourent. Comme lui, l’essentiel pour moi est de produire un « art éloquent, socialement et universellement accessible ». A sa manière, j’aime proposer une vision du monde qui touche, qui réveille en chacun des désirs, des rêves et des cauchemars. Lui comme moi partons du réel pour aller vers le rêve – et retour.
- Créer sa synthèse
L’exposition du centre Pompidou s’attache à montrer l’intérêt de l’artiste pour les outils techniques de reproduction et de production moderne des images. Tour à tour, il adopte la photographie, le fax, l’ordinateur, les imprimantes et plus récemment l’I-Pad. Cette démarche résonne particulièrement en moi qui tente toujours d’apprendre des différentes techniques (PNL, Analyse Transactionnelle, Process Communication, MBTI) pour la mettre au service de mon accompagnement. Au détour de l’exposition, j’apprends que sa découverte de l’œuvre de Picasso achève de le persuader qu’un artiste ne saurait se limiter à un style donné. Il intitule d’ailleurs une de ses premières expositions : Démonstration de versatilité. Je partage cet avis ; persuadée que le meilleur accompagnement est toujours sur mesure, adapté et surtout une interprétation personnelle de la somme de ses apprentissages.
En somme, si Hockney s’est inspiré des plus grands : Picasso, Dubuffet, Balthus, Hopper, c’est moins pour reproduire que pour réinventer. Là où on dit parfois de moi que je suis « une originale », je remarque que Hockney tire son originalité de sa capacité à « tracer sa voie ». Sa pugnacité face à une question prégnante à ses yeux et qui concerne la nature des images me ramène à la mienne, celle de la nature de l’homme et de sa complexité passionnante. Pas de hasard donc pour moi à aller voir cette exposition mais une révélation ! Courrez-y ou Volez-y – comme moi !?